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Mis à jour en février 2018

Les animaleries

Malgré un grand progrès de la plupart des animaleries (bons soins en magasin et meilleurs conseils), il est important de ne pas s'y fier totalement. Ces magasins restent des commerces. Alors, faut-il les boycotter ?

Malgré l'aspect un peu négatif de cet article, il n'est là que pour vous avertir des de ces magasins et non de les dévaloriser  gratuitement. Ces informations proviennent de mes divers stages pro en animaleries, de témoignages d'anciens salariés, et de visites que j'effectue depuis des années dans plusieurs enseignes.

Partons donc visiter les coulisses !

I - Les animaux

 

 

Malgré les efforts de certains magasins, nous ne connaissons jamais l'élevage qui fourni ces mignons petits lapins qui vous font craquer. Tous les animaux sont concernées : lapins, chiens, chats, rongeurs etc..

Les élevages fournisseurs

 

La plupart de ces éleveurs sont motivés par le profit, il s'agit plus exactement de grossistes. Les animaux sont reproduis à la chaîne : mères et petits grandissent en cage et ces derniers sont sevrés bien trop tôt : 5 ou 6 semaines (un jeune lapin doit pourtant pouvoir boire le lait maternel jusqu'à ses 8 semaines). Pourquoi donc ? Car plus un lapin est jeune, plus il est mignon et facile à vendre ! C'est aussi une stratégie de vente pour étiqueter les lapins "Extra-nain" ou "Toy". Race qui en réalité n'existe pas, les jeunes étant juste sous alimentés et donc en sous croissance.











 

 

 

 

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Voici un petit extrait de 5 minutes, présentant une animalerie parisienne se fournissant auprès de trafics. Ce genre d'affaires est loin d'être un cas isolé en France.
Peut-être pensez-vous : "J'ai choisi un animal en bonne santé et c'est une bonne animalerie"

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Même si vous voyez des animaux en "bonne santé" dans une animalerie réputée avec des vendeurs agréables, n'oubliez pas que la provenance des animaux reste inconnue et que ça reste un commerce. Lors de leur formation, les vendeurs sont conditionnés pour mettre le client en confiance, quitte à lui mentir sur la provenance des animaux et à fournir des "Attestations vétérinaires" ou "de vaccination" floues.

 

 

Les conditions de vie en magasin



De nos jours, la plupart des animaleries ont progressé dans les soins aux animaux. Mais qu'en est-il des "invendus" ? Les animaux derrière les vitres ne représentent qu'une partie de tous les animaux utilisés. Les malchanceux malades ne sont pas soignés par soucis d'économie, l'entreprise s'en débarrasse rapidement. Ceux qui ne se vendent pas sont dans un premier temps bradés, puis souvent donnés au premier qui se propose (salariés, clients...), sinon disparaissent.

On compte aussi une part importante d'animaux morts pendant le trajet, ainsi que de bébés non désirés qui sont congelés vivants (euthanasier proprement chaque animal coûterait trop cher au magasin) et servent de repas aux reptiles.

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II - Les produits


Si vous avez suffisamment d’expérience, vous remarquerez qu'il y a énormément de produits inadaptés pour nos lapins (mais aussi pour nos autres animaux). Les fabricants ont pour objectif de vendre, au détriment du bien-être animal. Un petit aperçu des grands classiques :

• Des cages, souvent trop petites, incitant à confiner le lapin

• Des aliments inadaptés : friandises industrielles trop riches en calories avec additifs, granulés de qualité médiocre

• Des biberons, ne respectant pas la prise de boisson naturelle des lapins et rongeurs

• Des jouets plastiques, rejetant du bisphénol A et des phtalates si le lapin les lèche

• Des pierres à sel, beaucoup trop riches en minéraux, pouvant créer des calculs

• Des litières à base de résineux (copeaux de bois) : rejettent des phénols toxiques pour nos animaux

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  Mais bonne nouvelle, une fois ces produits écartés, vous aurez beaucoup de bons choix : couchages, tunnels, arbres à chat,  
  jouets en matières naturelles, légumes séchés, boules à foin, harnais, laisse, coupe griffes, foin et litière... 

 

III - Les vendeurs

Le principal problème dans le maillon de la chaîne sont les centres de formations. Beaucoup de jeunes se lancent dans les métiers d'animaleries pensant qu'on travaille en harmonie avec les animaux : pouponnage et bons soins. La réalité est amère : lors des formations, on enseigne avant tout à faire du chiffre d'affaire. Malgré la bonne volonté de la plupart des vendeurs, qui ne font que faire leur travail. On observe qu'il est extrêmement fréquent qu'on vous trompe sur le sexe de votre lapin : en vous disant que c'est un mâle, vous vous retrouvez avec une femelle (parfois gestante), ou inversement. On vous propose parfois de prendre un cobaye "car il s'entendra bien avec un lapin"


Mon but n'est pas de dévaloriser ces vendeurs, car ils ont la plupart du temps une réelle passion pour les animaux. Mais pour les réels passionnés, il est plus cohérent de se tourner vers des causes qui aideront les animaux : refuges et associations, famille d'accueil, centre de soins, commerce vegan etc...
 

En conclusion, dans les animaleries, il y du bon et du mauvais. A vous de savoir démêler le tout : choisissez les bons produits qui sont heureusement nombreux, et évitez les autres. 

N'y achetez pas d'animaux. Il est contre-productif de les prendre pour "les sauver", puisqu'isera remplacé tout de suite après. Si vous voulez adopter, visitez l'article "Adoption", vous y trouverez des alternatives éthiques.

De belles victoires ont été gagnées uniquement car des citoyens ne cautionnaient plus l'exploitation animale.

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Maintenant que vous y voyez plus clair, vous pouvez choisir un lieu d'adoption respectueux.

Nos témoignages

Melolee et son amie ex-vendeuse de longue date en animalerie nous livre un témoignage complet. Ca se passe ici ! :

Mon témoignage

Stage pro en animalerie - Isère

Pendant ma scolarité, j'ai été amenée à faire un stage de 2 semaines dans une petite animalerie locale.
Dès le premier jour, ce qui m'a le plus frappé est que personne ne s'occupaient pas des animaux durant la journée. Je passais donc 2 heures chaque matin à leur apporter le strict minimum qu'ils n'avaient pas reçu : nourriture, eau, changer la litière. En les caressant, on sentait leur colonne vertébrale.

J'avais demandé discrètement au gérant s'ils avaient des morts d'animaux. Il m'a répondu qu'une bonne partie mourraient avant même d'arriver en rayon, durant le transport.

Ce stage, que j'ai fait à l'âge de 16 ans, devait normalement durer 2 semaines, mais je n'ai pas pu supporté ce que je vivais et je suis partie de mon plein gré à la fin de la première semaine. J'ai appris par la suite que c'était loin d'être un cas isolé.

Témoignage de Marine
16 ans, stage dans le cadre de sa formation Bac Pro Technicien conseil vente en animalerie - Haute Garonne
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"Une journée en animalerie c'est quoi ? Le matin, on arrive, on retire une vingtaine de poissons n'ayant pas tenu la nuit pour malnutrition ou manque d'espace... Ensuite, on va nourrir les oiseaux (qui sont dans des cages non adaptées).

Ensuite nous allons voir les rongeurs. Nous donnons à manger (des granulés bien sûr) et nous remplissions les biberons, on n'a pas le droit de changer l'eau, on doit juste remplir.

Et ensuite on commence "le travail" : toute la journée en rayons, les animaux on les oublie, on ne les calculs plus...

Il y a un biberon d'une cage à lapin qui est défectueux, la tige ne fait que de se décrocher, je l'ai signalé mais "ce n'est rien de méchant". Par contre quand je fait de la mise en rayon ou du facing, attention je dois signaler le matériel défectueux.

Dans la semaine, il y a un jour de " désinfection" : un jour c'est les rongeurs, ensuite les oiseaux ensuite les reptiles (mais je suis pas assez expérimentée et ils ne me laissent pas dans ce domaine) : En gros, ils changent la cage des animaux une fois par semaine...

Ensuite le mardi, je suis allée derrière le point conseil pour récupérer un balais et j'en ai profité pour voir la "quarantaine" :

qui est un lieu qui devrait être stérile avec rien que les cages des animaux malades/blessés mais c'est juste un entrepôt ou ils mettent les cages...

Aussi, j'ai vu dans une pièce une trentaine de gobelets verre-doseurs et dedans il y avait des poissons combattants parce qu'ils n'ont plus de place dans les aquariums ! J'ai vraiment été choquée. Ensuite ma collègue (stagiaire mais qui n'est pas au courant que je suis contre les animaleries) a trouvé le balais donc nous sommes sorties.

Aujourd'hui, j'ai prétexté chercher un maitre de stage pour retourner derrière le point conseil et j'ai regardé dans les gobelets doseur et je vois une dizaine de combattant morts, certains étaient en train de se décomposer..."

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Photos prises par Marine lors du stage :

Ci-dessus des hamsters hystériques dans la même cage étroite, alors que le hamster est un animal solitaire.

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